Cas clinique N° 1 :

Mme V. BIG., 32 ans, présente depuis 4 mois une maladie de Ménière typique. Cette patiente a présenté une première crise de vertige paroxystique spontanée inaugurant la maladie. Ensuite, s’est apparue une surdité de perception prédominante sur les fréquences graves, accompagnée  des acouphènes et d’une plénitude d’oreille. La crise de vertige se récidive et la patiente note une aggravation de la surdité et des acouphènes pendant cette 2e crise de vertige. Le test au Mannitol a été réalisé avec une perfusion sur une journée.

Bilan paraclinique et IRM sont normaux . VNG : hyporéflexie gauche.

Résultats du test :

-          Audiométrie :  amélioration des seuils auditifs sur les fréquences graves.

-          EcoG JT oreille gauche : (à  90 dB)

-          Avant le Mannitol : SP/AP > 0,35 ; complexe I élargi.

-          Après le Mannitol : SP/AP < 0,35 ; complexe I non élargi.

 

Discussion :

Le test réalisé apporte des éléments diagnostiques positifs pour le diagnostic de la maladie de Ménière.

·         Le rapport du SP/AP est élevé  et le complexe I présente un aspect élargi avant la perfusion du Mannitol.

·         L’EcoG se normalise après la perfusion du Mannitol.

·         Il existe une amélioration des seuils auditifs après la perfusion du mannitol.

L’ensemble des éléments recueillis évoque un hydrops endolymphatique au stade réversible. Un traitement de fond à base des diurétiques est prescrit.

 

Cas clinique N° 2 :

Mr J. DEC., 46 ans, présente un tableau clinique atypique (Ménière probable), depuis 18 mois, avec une surdité fluctuante gauche, vertiges paroxystiques, acouphènes et plénitude d’oreille. Il n’y a pas de corrélation temporelle entre les symptômes cochléo-vestibulaires. Il a bénéficié du test avec deux perfusions de Mannitol.

Bilan paraclinique et  IRM sont normaux . VNG : hyporéflexie vestibulaire gauche.

Résultats du test :

-          Audiométrie : amélioration du seuil auditif sur les fréquences graves.

-          EcoG JT oreille gauche : (à 100 dB)

-          Avant le Mannitol : SP/AP = 0,51 ; complexe I élargi.

-          Après le Mannitol : SP/AP = 0,34 ; complexe I reste élargi.

Discussion :

Patient présentant une maladie de Ménière atypique de l’oreille gauche, le diagnostic de l’hydrops peut être retenu sur les arguments électrophysiologiques. La maladie est au stade réversible, confirmé à la fois par l’audiométrie et l’EcoG.

 

Cas clinique N° 3 :

Mme G. PER., 32 ans, présente un tableau clinique suspect d’hydrops endolymphatique (ménière possible). Cette patiente se plaint depuis 4 ans d’une surdité de perception de l’oreille droite prédominante sur les fréquences graves, associée à des acouphènes de tonalité graves. Il n’y a pas de crise de vertige typique, mais la patiente présente un état d’instabilité (pseudo-ébrieux) survenant souvent en crise et précédé d’une aggravation des acouphènes. Le test a été réalisé avec une perfusion du mannitol sur une journée.

Bilan paraclinique et IRM sont normaux. VNG : sub-normale.

Résultats du test :

-          Audiométrie : légère amélioration des seuils auditifs.

-          EcoG JT oreille droite : (à 90 dB) 

-          Avant Mannitol : SP/AP = 0,45 ; complexe I élargi.

-          Après Mannitol : SP/AP = 0,26 ; complexe I moins large.

Discussion :

                Le test apporte des éléments diagnostiques positifs évoquant un hydrops endolymphatique. L’amélioration audiométrique et la normalisation du  rapport SP/AP  après la perfusion du Mannitol sont en faveur du stade réversible de la maladie. La patiente va bénéficier du traitement de fond à base des diurétiques.

 

Cas clinique N° 4 :

Mr G. REG., 43 ans, a bénéficié, en 1994, d’une neurectomie vestibulaire droite pour une maladie de Ménière. Le patient ne présente aucune symptomatologie méniériforme. Un bilan électrocochléographique bilatérale a été réalisé à visée comparative.

Résultats des EcoG :

-          EcoG JT oreille droite : (à 90 dB)

-          SP/AP = 0,74 ; complexe I élargi.

-          EcoG JT oreille gauche : (à 90 dB)

-          SP/AP = 0,28 ; complexe I  étroit.

Discussion :

Le rapport du SP/AP reste élevé après une neurectomie. On constate l’absence de bilatéralisation chez ce patient.

 

******