A.            Appareil vestibulaire :

 

          Situé dans la partie postéro-supérieure du labyrinthe, il constitue la partie phylogénétiquement la plus ancienne de l’oreille interne.

          L’appareil vestibulaire comporte deux types d’organes : les organes ampullaires, sensibles aux accélérations angulaires, et les organes otolithiques, sensibles aux accélérations linéaires (en particulier à la force de gravité). [Guyot (35)].

          Les informations provenant de l’appareil vestibulaire transitent par le nerf vestibulaire et font un premier relais au niveau des noyaux vestibulaires du tronc cérébral.

v               Les organes ampullaires :

Ce sont les trois canaux semi-circulaires. Ils se situent à la partie toute postérieure du labyrinthe postérieur et sont au nombre de trois (fig. 5).

·                     Le canal semi-circulaire (CSC) latéral : situé dans un plan horizontal faisant un angle de 30° par rapport au plan de Francfort (plan passant par le pôle supérieur du méat auditif externe et par le bord orbitaire inférieur), sa convexité regarde en dehors et en arrière. Il fait une saillie sur la paroi externe de l'additus constituant ainsi un excellent repère chirurgical. Sa longueur est de 15 mm. Son orifice non ampullaire est situé à la partie postérieure de la paroi externe du vestibule et son orifice ampullaire à la partie antéro-supérieure de la paroi externe du vestibule.

·                     Le canal semi-circulaire (CSC) supérieur : situé dans un plan vertical perpendiculaire à l'axe du rocher faisant un angle de 45° ouvert en avant par rapport au plan sagittal. Sa convexité regarde en haut. Il fait une saillie au niveau de la face supérieure de la pyramide pétreuse correspondant à l'eminentia arcuata, constituant ainsi un repère chirurgical (dans l’abord sus pétreux).  A ce niveau, son axe fait un angle de 60° avec celui du conduit auditif interne (angle de Fisch). Sa longueur est comprise entre 15 et 20 mm. Son orifice ampullaire s'ouvre à la partie antérieure de la face supérieure du vestibule et son orifice non ampullaire dans le canal commun au niveau de la partie postérieure du toit vestibulaire.

·                     Le canal semi-circulaire (CSC) postérieur : situé dans un plan vertical parallèle au grand axe du rocher faisant un angle de 45° ouvert en arrière avec le plan sagittal.  Sa convexité regarde en arrière et un peu en dehors. Il ne présente pas de relief visible. Son orifice ampullaire s'ouvre au niveau de la paroi postérieure du vestibule, et son orifice non ampullaire dans le canal commun. Sa longueur est de 20 mm.

De part leur orientation les canaux sont de chaque côté approximativement perpendiculaires entre eux (fig. 6). L’organe neurosensoriel siège au niveau de l’extrémité ampullaire de chaque canal.  Appelée « l’ampoule », elle contient les cellules ciliées surmontées d’une substance gélatineuse, « la cupule », dont la densité est proche de celle de l’endolymphe dans laquelle elle baigne.

              A la base des cellules neurosensorielles se trouvent les terminaisons nerveuses du nerf vestibulaire. Au repos, les cellules ciliées sont le siège d’un potentiel électrique négatif responsable d’une activation continue des fibres du nerf vestibulaire « tonus labyrinthique périphérique de repos ». Les accélérations de la tête provoquent un mouvement d’endolymphe dans la direction opposée à celle de la tête et, par conséquent, une déflexion de la cupule. Cette déflexion entraîne une déformation élastique des cils de l’épithélium neurosensoriel, l’ouverture des canaux ioniques et un changement du potentiel électrique intracellulaire générant, en fonction de la direction de la flexion des cils, soit une augmentation, soit une diminution de la fréquence des potentiels d’action transmis aux noyaux vestibulaires du tronc cérébral via le nerf vestibulaire.

v               Les organes otolithiques :

Ils sont situés dans le vestibule et sont au nombre de deux : le saccule et l’utricule. L’organe neurosensoriel est constitué de cellules ciliées couvertes d’une substance gélatineuse et de concrétions calcaires : « les otolithes », dont la densité est supérieure à celle de l’endolymphe. Le poids des otolithes rend les macules sensibles aux accélérations linéaires, dans un plan horizontal pour l’utricule, vertical pour le saccule.

 

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